Pour rappel, la mise en œuvre de ce protocole vous avait été détaillée dans un précédent article consultable en cliquant ici.
L’heure est désormais aux résultats !
La station et les transects
La pente
La pente de la station est de 0.231 % sur 134m entre le transect 14 et le transect 1.
Le débit
Au 19 octobre 2022, le débit du Gioulé était de 12.9 L/s.
La ripisylve et les faciès d’écoulement
Les différents types de faciès d’écoulement présents sur le Gioulé avec la largeur et la composition de sa ripisylve en rive droite et gauche sont schématisés ci-dessous.
On remarque une ripisylve large en rive droite (10m) totalement continue composée majoritairement d’une strate arbustive avec une tendance arborescente.
En rive gauche, l’entretien régulier de la végétation explique la largeur plus étroite de la ripisylve (5m).
Concernant les types de faciès, on retrouve en 1er lieu les mouilles à hauteur de 60% et les radiers à hauteur de 40%.
La granulométrie
La granulométrie la plus transportée par le cours d’eau est celle de 8mm et qu’à l’inverse se sont les plus gros diamètre de cailloux (45mm) qui plus difficilement transportés.
On peut en déduire que pour nos travaux de renaturation, concernant les banquettes, il faudra utiliser du cailloux grossiers (32-64 mm) et de la pierre fine (64-128 mm) pour s’assurer de la tenue des banquettes. C’est le type de granulométrie le plus adapté au cours d’eau puisque celui-ci aura du mal à transporter cette granulométrie et se fondra parfaitement dans l’environnement naturel du Gioulé.
On peut retrouver ci-dessous un graphique avec en série 1 (bleu) la granulométrie présente sur le radier aval et en série 2 (orange) la granulométrie présente sur l’ensemble des transects.
Le profil en travers des transects
Voici ci-dessous les profils en travers des transects en commençant par l’aval et en finissant par l’amont. Ces 14 transects ont été déterminés grâce à un intervalle défini par le protocole dépendant de la largeur moyenne à plein bord. L’espacement inter-transects est ainsi de 9.6 m sur un linéaire total de station de 134 mètres.
On remarque des profils bien différents mais il en ressort un profil principal de type « chenalisé ». Celui-ci engendre des berges abruptes et donc plus facilement soumises à érosion. On distingue également que sur certaines portions le cours d’eau cherche à reméandrer.
On retrouve ci-dessous dans l’axe des abscisses, la hauteur en mètre et dans l’axe des ordonnées la distance entre les 2 rives. Enfin le niveau 0 (trait bleu) correspond à la hauteur de la ligne d’eau.*
Le colmatage
Le sédiment formant le lit des cours d’eau constitue un habitat particulièrement sensible aux pressions hydromorphologiques. Ce paramètre nous renseigne sur un milieu pauvre ou riche en oxygène.
On remarque ci-dessous (voir tableaux) que l’ensemble de la station (radier aval + radier amont) est totalement colmaté. On distingue également le radier aval bien plus colmaté que l’amont.